La chute de Wirecard #1 : l’UE veut une enquête sur la supervision allemande et le scandale Wirecard

Bruxelles a demandé aux superviseurs européens une enquête préliminaire sur la gestion du cas de la société de paiement et de monnaie électronique Wirecard par le gendarme allemand de la finance, selon une lettre dont l’AFP a eu copie vendredi.

Dans cette lettre envoyée jeudi soir à Steven Maijoor, président de l’Autorité européenne de supervision des marchés financiers (ESMA), la Commission européenne demande que cette « analyse préliminaire » soit conclue « au plus tard le 15 juillet ».

« Nous allons faire ce travail et présenter nos conclusions », a assuré à l’AFP un porte-parole du régulateur européen, David Cliffe, se refusant à commenter davantage le dossier.

Soupçonnée d’avoir gonflé ses comptes avec des fonds fictifs aux Philippines, l’entreprise allemande qui emploie 6.000 personnes a déposé le bilan jeudi.

Le gouvernement allemand a dénoncé un « scandale sans équivalent dans le monde de la finance » et a annoncé un durcissement des contrôles de ce marché.

« À ce stade, cette analyse préliminaire devrait viser à établir une description complète et une évaluation des événements, y compris l’adéquation de la surveillance à ces événements qui ont conduit à la faillite de Wirecard », est-il écrit dans la lettre de la Commission européenne.

Dans un entretien au quotidien britannique Financial Times paru vendredi dernier, le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a déclaré que cette enquête devait déterminer « s’il y a eu des manquements en matière de surveillance et, le cas échéant », permettre « de définir une ligne de conduite possible ».

« Nous devons clarifier ce qui a mal tourné », a-t-il dit, alors que l’Allemagne s’apprête à prendre la présidence tournante de l’UE pour six mois le 1er juillet.

Selon les résultats de cette enquête préliminaire, il pourrait y avoir une investigation complète conduisant à la remise d’un rapport par l’ESMA, institution basée à Paris. Ce rapport énumèrerait les lacunes de la supervision et donnerait des instructions au gendarme allemand de la Finance (BaFin) pour introduire des réformes dans ses méthodes de travail.

Pour sa part, le gendarme financier britannique (FCA) a gelé les activités de Wirecard au Royaume-Uni afin de « protéger » l’argent de ses utilisateurs.

Dans un communiqué vendredi dernier, la FCA dit avoir « imposé certaines contraintes à (la filiale britannique de) Wirecard notamment le fait que la société « ne peut céder aucun actif ou fonds » et lui imposant aussi de communiquer à ses clients qu’elle n’est plus habilitée à mener des opérations.

La filiale britannique, Wirecard Card Solutions, fournit des cartes prépayées et des services de paiement pour d’autres sociétés financières plus petites à l’instar de Pockit ou Curve.

Leurs centaines de milliers d’utilisateurs n’ont plus accès à leurs fonds depuis le blocage des activités de Wirecard Card Solutions par la FCA, beaucoup s’en affolant sur Twitter.

Pockit indiquait vendredi « travailler avec la FCA pour résoudre ce problème dès que possible ».

En France, les cartes de paiement sans compte bancaire Transcash, également émises par Wirecard Card Solutions, sont elles aussi momentanément gelées.

La fin de Wirecard, une opportunité pour beaucoup d’acteurs de place !

La chute de Wirecard #2 : Orange Bank pourrait mettre fin à la relation avec son partenaire Wirecard

La banque de l’opérateur télécoms Orange et le Crédit Agricole font partie des principaux partenaires français de la fintech allemande, au cœur d’un scandale financier.

Menacée de faillite après la constatation d’irrégularités dans ses comptes et un trou de 1,9 milliard d’euros apparu sur sa dernière analyse financière, Wirecard, société allemande de paiements, possède par définition de nombreux partenaires. La demande d’une procédure de dépôt de bilan déposée le 25 juin ne sera pas sans conséquence pour les entreprises avec lesquelles elle a pu tisser des liens.

En France, Orange Bank (la filiale bancaire de l’opérateur de télécommunications) avait scellé un partenariat avec Wirecard en 2015. Jusqu’à maintenant, la société allemande a fourni sa technologie à la néobanque pour permettre à ses clients de payer via les solutions de paiement mobile Google Pay et Apple Pay.

Wirecard permet aux clients d’Orange Bank de procéder au règlement sans contact avec son mobile, mais aussi l’envoi d’argent par SMS ou encore la consultation, en temps réel, du solde du compte bancaire. Leur application permet de payer en ligne ou en magasin, et le paiement mobile reste disponible même en cas de perte ou de vol de la carte bancaire.

Les affaires actuelles qui frappent Wirecard pourraient bousculer ce partenariat franco-allemand, alors même qu’Orange avait déjà prévu de mener des discussions avec la firme d’outre-Rhin au mois d’août.

Une échéance évidemment maintenue, « Orange ayant enclenché une réflexion il y a plusieurs mois pour revoir globalement notre politique », a déclaré le directeur général de la banque, Paul de Leusse.

La chute de Wirecard #3: C’est la cata pour Payoneer !

Payoneer est peu connu en Europe et aux Etats-Unis, mais c’est l’équivalent de Paypal dans les pays émérgents. Le Freelancing possède une démarcation très nette. La quasi-totalité des clients des Freelances sont dans les pays développés tandis que les quasi-totalités des Freelancers sont dans les pays émergents. Dans la plupart des pays émergents ou en voie de développement, Paypal n’existe pas. Et donc, Payoneer est la seule alternative, car il permet à tous les freelancers, quel que soit leur pays, d’utiliser une carte de crédit, de faire des transactions en ligne, de retirer de l’argent, etc.

Avec la faillite de Wirecard, Payoneer a gelé les comptes et les cartes de crédit sont inutilisables. Payoneer tente de rassurer ses utilisateurs, mais on sent que le météore Wirecard lui est tombé dessus par surprise. Ce qui est dommage car Wirecard donnait déjà des signaux alarmant en janvier 2020 (cf. notre article : La chute de Wirecard). Tous les partenaires de Wirecard auraient dû prendre leurs précautions en prévoyant des alternatives, ce serait du bon sens, mais une opération technique et réglementaire lourde…

Le « géant » de la Fintech s’est effondré d’un seul coup et donc, c’est tout le secteur qui est en péril. Les prochains jours ne seront pas faciles pour tous les partenaires de Wirecard. Sur le forum de Payoneer, des utilisateurs sont furieux et affolés. Beaucoup de gens se basaient sur ces cartes de crédit pour payer leur loyer et acheter leur nourriture.

Payoneer a déclaré qu’il cherche un remplaçant à Wirecard pour ses cartes, mais cela prendra du temps. Mais le temps presse, car il faut qu’il trouve une solution dans les prochains jours pour les utilisateurs finaux dont les fonds sont bloqués !!

Connaissez-vous Helios ? C’est la fintech qui veut «dépolluer» la banque

La fintech française lancera, à l’automne, un compte bancaire courant décarboné.

«Dépolluons la banque» : c’est la volonté affichée par Helios, fintech française née pendant la crise du Covid-19.

« Pourquoi utiliser notre épargne pour financer des entreprises que nous boycottons par ailleurs?», questionne la start-up sur son site . Peu d’alternatives existent actuellement, la jeune société compte donc lancer à l’automne 2020 un «compte bancaire durable».

Il s’agit d’un compte courant (6 euros de frais par mois), associé à une carte bancaire et à une application mobile, ainsi qu’à de nombreuses promesses «durables». Celui-ci peut être ouvert indépendamment d’autres comptes existants.

La Fintech propose le premier compte courant garantissant que pas un euro déposé chez eux n’ira financer une entreprise qui aggrave la crise climatique. Le site de la fintech précise qu’elle ne finance pas le charbon, le pétrole, le gaz ou le pétrole de schiste, l’élevage industriel, la monoculture agricole, les pesticides chimiques, l’armement et le génie génétique. Des arguments qui peuvent trouver leur public dans le contexte actuel.

Parmi les engagements d’Helios, chaque transaction compense une partie de l’impact CO2 du client, en finançant des projets de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre. Et un suivi personnel de l’empreinte carbone est proposé à chaque achat, avec des suggestions d’alternatives de consommation.

Paiement mobile : Petrom & CIH Bank s’allient !

Le Maroc marque encore des points de plus avec l’annonce de Petrom qui lance son service de paiement mobile en partenariat avec CIH Bank. Ce service sera déployé progressivement sur l’ensemble  du réseau du distributeur des hydrocarbures, Petrom, comptant plus de 280 stations essence sur tout le territoire.

Ce nouveau moyen de paiement offre la possibilité au client de régler ses achats de produits et/ou de services à la pompe ou en boutique, en alternative au paiement en espèces ou par carte bancaire.

Pour en bénéficier, le client doit disposer d’une M-Wallet (porte-monnaie électronique) auprès d’un opérateur bancaire ou d’un établissement de paiement.

Cette solution interopérable a été développée et mise en place en étroite collaboration avec CIH Bank et sera enrichie par d’autres services à valeur ajoutée  à destination des  clients, tels que les services de paiements en collaboration avec la filiale établissement de paiement de CIH Bank, Lana cash. Il s’agit notamment de l’enrôlement des clients, des versement et retrait, transfert d’argent, et du paiement des factures.

L’objectif d’une telle coopération est de lancer une nouvelle forme de collaboration Maroco-Marocaine pour accélérer le processus de la digitalisation de toute notre chaine de valeur, au grand bénéfice des partenaires et des clients.

Info Flash : IDEMIA et Treezor annoncent le lancement de la première carte bancaire éco-responsable en France

DEMIA et Treezor sont associés depuis plus de 3 ans pour offrir une large gamme de produits innovants tels que les cartes en métal ou des cartes présentant des effets visuels et tactiles originaux – tranches colorées, profils brossés métalliques, transparence, à destination des principales néobanques et FinTechs françaises.

Grâce à son expertise en matière de conception, développement et de production, IDEMIA a pu proposer à Treezor une carte favorisant un usage responsable des ressources naturelles, sans jamais transiger sur le niveau de sécurité et de confort pour l’utilisateur final. Dans la continuité de sa stratégie environnementale, IDEMIA réaffirme son engagement à s’éloigner du modèle actuel « extraire, fabriquer, jeter » pour repenser en profondeur la conception, l’utilisation et le recyclage des plastiques. IDEMIA a également obtenu de son fournisseur de PVC recyclé le label « Environmental Claim Validation Summary », délivré par UL Environment, Inc.

La Fintech de la semaine : Meelo

Créée en septembre 2018 à Lille (Nord), Meelo, qui a réalisé 600 000 euros de chiffre d’affaires en 2019, compte aujourd’hui 12 collaborateurs, dont un expert de l’intelligence artificielle.

Durant le confinement, la demande de sa solution en mode SaaS et modulaire a explosé, à tel point que la start-up a dû recruter trois personnes ces dernières semaines. Si la société n’a pas encore réalisé de levée de fonds, elle y réfléchit sérieusement après avoir été cherché un prêt bancaire.

La technologie de Meelo se base sur l’intelligence artificielle pour établir un profil du client en temps réel. A partir des données collectées par l’entreprise (historiques d’achat, de navigation, de paiement), des données déclaratives fournies par le client ou des données externes (informations publiques accessibles en ligne), un scoring des clients est calculé. Résultat : le risque de fraude est divisé par trois, tandis que l’expérience client s’en trouve améliorée.

On se retrouve la semaine prochaine avec la prochaine Fintech de la semaine !     

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Lamiae KETTANI

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