La Banque Centrale du Brésil interpelle WhatsApp !

Vous vous rappelez de la nouvelle que nous vous avions annoncé sur la messagerie instantanée de Facebook qui avait choisi le marché latino-américain pour lancer ses services de paiement numériques ? Aujourd’hui, le régulateur demande des éclaircissements.

Après des mois de tests, WhatsApp lance finalement son service de paiement. Ce sont les utilisateurs brésiliens qui pourront bénéficier les premiers de cette fonctionnalité permettant de payer des achats ou de transférer de l’argent à des proches « aussi facilement que d’envoyer un message » proposée par la filiale de Facebook qui ne renonce pas à se développer dans les paiements électroniques.

Ces paiements seront traités par Facebook Pay, le système de paiement lancé par le géant de Menlo Park en novembre dernier. Une fois les données de carte bancaire enregistrées dans ce système, l’utilisateur pourrait effectuer des paiements sur toutes les applications de Facebook, y compris Instagram. Jusqu’à présent, ce service n’était disponible que sur Messenger aux Etats-Unis. Il est désormais étendu à WhatsApp au Brésil.

Pour effectuer des paiements, les utilisateurs devront être titulaires de cartes Visa ou MasterCard émises par certaines banques. Un code à six chiffres ou l’identification digitale permettront de les authentifier.

Les paiements réalisés par le biais de Facebook Pay sont traités par des entreprises partenaires – comme PayPal aux Etats-Unis, ou Cielo, dans le cas présent de WhatsApp au Brésil.

La Banque Centrale du Brésil (BCB), qui prévoit de lancer son nouveau dispositif numérique en novembre, a fraîchement accueilli l’initiative de Whatsapp dans le pays. Moins de 48 heures après l’annonce, elle a demandé des éclaircissements, en considérant « prématurée » toute initiative qui pourrait « fragmenter le marché ».

Dans un communiqué, la BCB souligne encore qu’elle sera « vigilante ». La Banque Centrale est soucieuse d’éviter un système trop fermé, comme ceux des Chinois, qui ne serait pas intéropérable, rapide, sûr et transparent.

La chute de Wirecard

En deux séances de Bourse, l’ancien prétendu fleuron allemand de la fintech a perdu près des neuf dixièmes de sa valeur. En une forme d’aveu, son patron Markus Braun a fini par démissionner, après avoir d’abord affirmé que l’entreprise était la victime d’une escroquerie d’ampleur. C’est le coup de grâce pour les dernières illusions qu’entretenaient encore certains investisseurs. Cependant, le plus choquant n’est pas tant la brutalité de la chute, que le fait d’avoir ignoré les lanceurs d’alerte.

Un coup de tonnerre au sein du Dax, l’indice phare de la Bourse de Francfort, qui n’avait jamais jusqu’à présent vu un de ses composants chuter autant : -61,82% jeudi et -35% vendredi. Mais aussi une déculottée collective pour les acteurs de la place financière allemande qui ont tant tardé à reconnaître les incohérences du dossier – mention spéciale au superviseur du marché allemand, la Bafin, dont le premier réflexe fut de préserver la société. Et sans doute la fin de partie pour l’entreprise elle-même.

Créée en 1999, mais mise en faillite lors de l’éclatement de la bulle internet, Wirecard a véritablement pris son envol en 2002 lorsque Markus Braun a repris la société pour l’introduire en Bourse en 2005 pour la positionner sur le créneau prometteur de la gestion des paiements électroniques. Considérée comme l’une des réussites emblématique de la nouvelle vague technologique « made in Germany », la firme a affiché à coups d’acquisitions une croissance spectaculaire, avec une évolution du cours de Bourse à son pic historique en 2018, sa capitalisation dépassait celle de la Deutsche Bank, la plus grande banque du pays.

Pourtant, dès 2008 certains investisseurs ont commencé à questionner la comptabilité de l’entreprise. Mais ce sont les accusateurs d’alors qui avaient été condamnés, accusés d’avoir tenté de manipuler le cours de différentes sociétés allemandes en vogue à l’époque, dont Wirecard mais aussi Nascacell, Thielert et Conergy (les deux dernières ont ensuite fait faillite, confirmant quelles que soient les méthodes des prévenus qu’ils avaient largement percé à jour les failles des entreprises visées).

En 2015, le Financial Times a commencé une série d’articles au long cours – réunis aujourd’hui sous le titre « The House of Wirecard ». Dans une enquête aussi édifiante que brillamment narrée- notre confrère Dan McCrum interrogeait la stratégie de la firme bâtie sur le rachat, au prix fort, d’obscures entreprises censées lui apporter des portefeuilles de clients, et surtout pointait du doigt des incohérences flagrantes dans les comptes.

Quoi qu’il en soit, la fin de partie apparaît difficilement évitable. Faute de pouvoir produire les comptes 2019, les créanciers de la société sont en droit d’exiger leur dû, soit 2 milliards d’euros. En déduisant des 3,3 milliards de trésorerie -dernière position officiellement connue- les 1,9 milliard d’euros inexistants, Wirecard semble virtuellement en faillite.

En outre, que la fraude vienne de l’entreprise ou qu’elle en soit victime, on voit mal ses partenaires continuer à lui accorder leur confiance. Que ce soit Visa ou Mastercard qui lui retire le premier sa licence, cela risque de lancer un effet d’entraînement des autres acteurs du paiement -American Express mais aussi Alipay, WeChat Pay ou Apple Pay- ce qui condamnerait en pratique l’activité du groupe et provoquerait des dommages collatéraux chez un certain nombre de sociétés dont LE partenaire stratégique est Wirecard…. A suivre !

Axa & Western Union signent un partenariat

Axa lance une collaboration avec The Western Union Company, un leader des transferts d’argent transfrontaliers interdevises et des paiements. Le groupe français va fournir des produits d’assurance abordables aux utilisateurs de westernunion.com. En combinant assurance et services de transfert d’argent, les deux groupes contribueront ainsi à mieux couvrir les travailleurs migrants et leurs familles dans leur pays d’origine.

Un premier projet pilote, appelé « Transfer Protect », lancé cette semaine en France avec Axa Partners, offre aux utilisateurs de westernunion.com la possibilité de souscrire une assurance vie et invalidité. Les expéditeurs de fonds sont assurés que le membre de leur famille ou la personne qu’ils ont désignée recevra un paiement en cas de décès ou d’invalidité.

« Cette annonce reflète l’ambition d’Axa de contribuer significativement à l’inclusion financière au travers de son programme Axa Emerging Customers », explique l’assureur français. Ce programme vise en effet à répondre aux besoins des populations à faibles et moyens revenus en accélérant le développement de services d’assurance et de protection adaptés et pertinents. Il s’agit aussi d’une nouvelle étape dans la stratégie centrée sur le client de Western Union qui vise à enrichir l’offre proposée à ses utilisateurs en intégrant des services financiers additionnels à sa plateforme globale.

Rappelons que selon le Fonds international de développement agricole, près de 200 millions de personnes, provenant pour la plupart des segments à bas revenus et des classes moyennes des pays émergents, envoient régulièrement de l’argent à leur famille restée dans le pays d’origine. Ils soutiendraient ainsi 800 millions de proches. Ces envois transfrontaliers de fonds aux familles peuvent représenter en moyenne 60% de leurs ressources totales.

 

La fintech October dévoile un PGE  « instantané » pour les entreprises

October, la fintech spécialisée dans le crédit pour les PME, vient de lancer « Instant Project », un nouveau programme d’octrois de Prêts Garanti par l’État (PGE) pour des besoins de financement compris entre 30 000 et 250 000 euros. Il s’agit d’une toute nouvelle offre sur laquelle October a mis en avant son travail sur ses algorithmes de décision, qui selon la fintech permettent désormais d’obtenir une réponse de prêt « instantanée ».

Dans le contexte actuel, October évolue presque en solitaire. Mais son marché profite pour le moment d’un défaut chez les néo-banques pour les pros, qui ne possèdent pas de licence d’établissement de crédit et qui se retrouvent dans l’embarras avec leurs clients qui ont choisi de leur faire confiance et de souscrire à leur offre en tant que banque principale (et unique).

Avec sa nouvelle offre, la fintech française lancée par Olivier Goy en 2015 permettra donc de venir en aide aux PME dans le besoin suite à l’épidémie de coronavirus. L’un de ses concurrents les plus proches s’appelle Mansa, mais ce dernier évolue dans une tout autre logique. La fintech, cofondée par Ali Rami, vise davantage les autoentrepreneurs, et cherche à travailler de pair avec les banques. Elle opère actuellement avec Shine, une très bonne pioche !

Info Flash : Pixpay lance son offre de cashback

La néobanque pour les 12-18 ans a noué des partenariats avec 10 marques, dont McDonald’s et Pathé Gaumont, qui offriront des remises sur chaque paiement dans leur enseigne avec la carte Pixpay.

La néobanque pour les enfants Pixpay a annoncé officiellement ce jeudi dernier 18 juin le lancement de son programme d’avantages pix&love pour les 10-18 ans, déployé en mars dernier en toute discrétion. La société a noué 10 partenariats bilatéraux avec des marques “emblématiques de la Génération Z” telles que McDonald’s, Undiz, les cinémas Path&eacut.

La Fintech de la semaine : Klarna

Bonne nouvelle pour les belges ! Klarna, la plus grosse fintech européenne, débarque en Belgique !

Active dans 17 pays, la fintech suédoise Klarna propose, dès ce jeudi, ses services en Belgique. Une vingtaine d’enseignes ont déjà signé pour travailler avec le concurrent européen de PayPal.

Si son nom ne vous dit rien, c’est que la scale-up d’origine suédoise n’est pas encore vraiment un grand nom du milieu bancaire. À la vue de l’engouement qu’elle génère, les choses pourraient néanmoins rapidement évoluer. En se positionnant entre le consommateur et le commerçant, la fintech développe une série de services facilitant les achats en ligne. Son service le plus connu, celui permettant de réaliser un paiement 21 jours après l’achat, sera le premier disponible pour les Belges. Comparable à PayPal, l’entreprise est aujourd’hui active dans 19 pays.

Dans un premier temps, une vingtaine d’enseignes, dont AS Adventure et H&M, ont signé un accord avec le Suédois. L’entreprise espère rapidement en convaincre d’autres. L’objectif ne devrait pas être trop compliqué à atteindre pour la société qui favorise aussi bien les collaborations avec les marques populaires que premiums.

À l’étranger, la scale-up compte ainsi parmi ses partenaires des géants comme Sephora, Abercrombie&Fitch, Bose ou encore sa compatriote IKEA. Afin de faire tourner la version belge de la plateforme, une antenne bruxelloise a récemment ouvert ses portes. « Nous avons déjà cinq personnes qui y travaillent. Nous continuons à recruter. Nous avons pris l’habitude d’ouvrir à chaque fois un bureau local dans nos nouveaux marchés. Je trouve plus bénéfique d’avoir une organisation composée de petits bureaux de quelques personnes plutôt qu’un seul grand quartier général pour plusieurs pays », explique Sebastian Siemiatkowski. Ce nom un poil compliqué à retenir est celui du CEO et fondateur de Klarna.

Juste pour info ; La capitalisation de Klarna dépasse aujourd’hui les 5,5 milliards de dollars grâce notamment à une levée de fonds de 460 millions de dollars réalisée l’été dernier.

On se retrouve la semaine prochaine avec la prochaine Fintech de la semaine !     

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Lamiae KETTANI

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