La FinTech espagnole Payflow lève 1,6 millions d’Euros pour sa solution de salaire fractionné

Lancée il y a deux mois, la FinTech espagnole Payflow a annoncé mi-juillet avoir bouclé son premier tour de table, qui s’élève à 1,6 millions d’Euros. Parmi les investisseurs, on trouve le start-up studio allemand Rocket Internet, Lanai Partners, Itnig, Abac Nest et Financière Saint James, family office de Michaël Benabou (cofondateur de veepee, ex-vente-privée). Grâce à cette injection de capitaux, elle souhaite améliorer son produit et élargir son équipe.

Basée à Barcelone et créée en février dernier, la start-up commercialise depuis avril une solution qui permet aux employés de collecter instantanément la portion de leur salaire correspondant à la durée de leur travail grâce à une application mobile. L’objectif est de leur offrir la possibilité de faire face aux imprévus et de mieux gérer leurs finances personnelles sans attendre la fin du mois et le versement de leur salaire.

Le dispositif est confidentiel et instantané et les employés retirent des portions de leur salaire, plusieurs fois par mois, par petits montants d’environ 70 à 80 euros. « Il ne s’agit pas d’une avance sur salaire, mais plutôt d’un outil qui permet à un employé de facturer ce qui a déjà été travaillé lorsqu’il/elle le souhaite, à n’importe quel moment du mois », insiste la start-up.

Le contexte économique actuel n’est pas étranger à cette demande. Plus de 60% des Espagnols ont admis avoir souffert de stress financier ces dernières années, et ce nombre continue d’augmenter en raison de la crise COVID-19. « Notre mission est d’éliminer le stress financier et de dire au revoir aux prêts, aux découverts et aux microcrédits, reporte Avinash Sukhwani. Actuellement, des millions d’Espagnols consultent leur compte bancaire toutes les deux heures à la fin du mois, pour vérifier si leur salaire est arrivé ».

La start-up revendique plus de 30 entreprises utilisatrices, dont plus de la moitié des employés ont téléchargé l’application. « Nombre d’entre eux l’utilisent pour demander un acompte sur leur salaire entre 2 et 3 fois par mois », se réjouit la jeune pousse.

Paykrom veut séduire les indépendants via sa solution d’encaissement mobile

Deux ans après sa naissance, Paykrom a séduit 1 500 clients. La fintech parisienne, qui commercialise son offre en version bêta depuis la fin de l’année 2019, a vu ces derniers mois sa croissance s’envoler. La société vise en particulier les professionnels, entrepreneurs et professions libérales qui cherchent une solution d’encaissement simple et flexible avec la volonté de « simplifier la vie des entrepreneurs et surtout de faciliter l’encaissement« , explique Alexandre David, dirigeant et cofondateur. Entrepreneurs du bâtiment, artisans, guides touristiques, diagnostiqueurs immobiliers… « 80% de nos clients sont des SAS ou SARL« , précise-t-il.

Fondée en 2018 par un trio – Geraldine Gosselin, enseignante et spécialiste en design, Jean-Sébastien Gomez, docteur en informatique et Alexandre David, passé par Deloitte – la start-up a éprouvé sa solution pendant 18 mois. Dans un écosystème fintech dense où se bousculent à la fois l’offre pour les professionnels et les briques technologiques, le positionnement de Paykrom est inédit. Sa particularité est de proposer une plateforme de services financiers, avec un compte professionnel et trois usages principaux : l’encaissement, la gestion automatisée des dépenses et les assurances professionnelles.

Paykrom propose plus précisément à ses clients de transformer leur téléphone portable en terminal de paiement, ce qui leur permet d’encaisser directement par carte bancaire. Le paiement s’effectue via QR Code sur le compte Paykrom, via le protocole 3DS, en 24 heures. La plateforme est conçue en Responsive Web Design (RWD), sans téléchargement. Au paiement, le client reçoit une notification puis rentre son code de sécurité. Il reçoit alors une facture par SMS, tandis que le professionnel reçoit une notification de paiement. Pour des raisons de sécurité, un plafond de 1 500 euros est fixé, mais l’entrepreneur peut le faire évoluer.

La fintech a triplé son nombre de clients depuis mars. Alors que le nombre de création d’entreprise a chuté en avril 2020 (- 42,1%), Paykrom a maintenu le cap de la croissance. La société a aussi bénéficié du net rebond des créations d’entreprises en mai 2020 (+ 64,4%). Elle a par ailleurs offert l’intégralité de son offre en soutien aux entreprises, qui ont toutes souscrit depuis à l’offre. Paykrom propose également une formule pour les retailers. A noter que Spacetrain, start-up française qui développe des navettes autonomes sur coussins d’air, fait partie des professionnels conquis.

Si la société n’est pas la seule à avoir transformé le smartphone en terminal de paiement – Paytweak le propose depuis plus d’un an –c’est la seule à avoir bâti une offre associant un compte bancaire et un tel service. « Notre vision est également de rassurer les entrepreneurs sur les données« , ajoute Alexandre David. La solution, 100% digitale, est dotée d’un support client par téléphone.

Incubée au sein du Swave, plateforme d’innovation dédiée à la fintech créée en 2017 à l’initiative de l’État et opéré par Paris&Co, la société parisienne veut désormais accroître sa notoriété. Paykrom, qui s’est alliée à Axa, Mastercard et Société Générale, est soutenue depuis sa création par des business angels dont l’identité reste confidentielle. Alors qu’elle emploie 7 collaborateurs, elle devrait en compter une dizaine d’ici la fin de l’année. Elle vise 100 000 clients à l’horizon 2022.

Pour ses 3 ans, la néobanque Qonto annonce avoir franchi le cap des 100 000 clients

Qonto, la FinTech spécialiste des offres bancaires à destination des professionnels, annonce ce 20 juillet avoir franchi le seuil des 100 000 entreprises clientes. La start-up française, qui fête ses 3 ans, est ainsi devenue la néobanque de référence des entrepreneurs, et revendique l’accompagnement dans la création de 35 000 nouvelles entreprises en France. Cette performance lui permet selon elle d’afficher « la croissance la plus rapide parmi l’écosystème FinTech BtoB en Europe ».

« Ces résultats confirment l’adéquation entre l’offre de Qonto et les attentes des entreprises. Chaque produit développé par Qonto est pensé pour permettre aux chefs d’entreprises et à leurs équipes de gagner du temps dans la gestion de leurs finances pour qu’ils puissent se concentrer sur le développement de leur activité », résume la société dans un communiqué.

Fondée en 2016 par Steve Anavi et Alexandre Prot et lancée commercialement en juillet 2017, Qonto propose une plateforme en ligne de gestion de services bancaires. Elle vise à permettre aux professionnels de gagner du temps via un parcours client optimisé, un historique en ligne illimité, un module « notes de frais » ou encore des exports comptables tout en laissant de l’autonomie aux équipes qui ont accès à des notifications en temps réel, avec des droits et accès ajustables pour chaque collaborateur.

Elle a mis au point trois offres adaptées à différentes tailles d’entreprise ou d’équipes, qui s’accompagnent de trois cartes pour différents usages, dont la carte X, la carte métal à destination des professionnels. L’offre est complétée par des services dédiés aux créateurs d’entreprise. « Notre ambition a toujours été de proposer aux entrepreneurs une offre leur permettant de se concentrer sur le développement de leur entreprise« , note Alexandre Prot, CEO et co-fondateur de Qonto.

Autrement dit, une gestion financière « en pilote automatique« , qui est complétée au fur et à mesure par des briques complémentaires. A noter que Qonto propose d’ores-et-déjà des outils permettant d’automatiser certains aspects de la gestion financière, notamment grâce à son partenariat avec Legalstart ou son intégration avec les outils comptables MyUnisoft ou Pennylane. « Notre prochain défi sera d’aller encore plus loin dans l’accompagnement que nous leurs proposons, en étant notamment en capacité de leur proposer les meilleures intégrations avec leurs outils du quotidien pour fluidifier l’intégralité de la gestion de leurs finances« , poursuit Alexandre Prot.

La fintech a obtenu un agrément d’établissement de paiement en 2018. Forte de sa propre infrastructure bancaire (Core Banking System), elle a déployé ses services en Espagne et Italie en 2019 et plus récemment en Allemagne. La start-up a également renforcé sa notoriété au travers d’une levée de fonds de 104 millions d’euros en janvier 2020, un record pour une fintech française. Elle est soutenue par Valar, le fonds créé par Peter Thiel, fondateur de PayPal, la Banque Européenne d’Investissement ou encore le géant chinois Tencent. Qonto emploie à date 250 personnes.

Le marché des solutions de trésorerie pour les professionnels est en pleine ébullition dans un contexte d’incertitude. En témoignent le récent rachat de Shine par la Société Générale et l’offensive de Memo Bank (ex-Margo Bank) qui vise plus particulièrement les PME.

Revolut intéresse un expert des cosmétiques et de l’alimentaire !

C’est un nouveau profil d’investisseur qui s’invite au capital de Revolut. La néobanque britannique – dont les actionnaires sont plutôt des acteurs de la Tech ou de la finance – a annoncé l’arrivée à son tour de table de TSG Consumer Partners, avec un investissement de 80 millions de dollars.

Ce fonds de capital-investissement californien, créé en 1987, est spécialisé dans le domaine des biens de consommation et le développement de marques grand public. Il est présent dans des secteurs aussi variés que les cosmétiques, l’alimentation, les produits ménagers ou encore les salles de fitness.

Avec ce nouvel actionnaire, Revolut, qui revendique plus de 12 millions de clients dans le monde, cherche à encore « muscler » sa stratégie de marque. « Ayant déjà soutenu certaines des entreprises de consommation les plus prospères et les plus innovantes de ces dernières années, nous sommes très heureux de les avoir à nos côtés », a commenté Nik Storonsky, le PDG fondateur de la néobanque, cité dans un communiqué.

« Revolut s’est imposée comme une marque grand public de premier plan dans le secteur dynamique et en pleine croissance de la fintech », a déclaré Colin Welch, le directeur général de TSG. Le fonds, présent au capital du brasseur Brewdog et du fabricant de cycles Canyon, a ouvert l’an dernier des bureaux à Londres, sa première implantation hors des Etats-Unis, précisément pour se développer sur le marché européen.

Cette transaction permet à la fintech britannique de compléter et boucler la levée de fonds de 500 millions de dollars réalisée en février dernier. Revolut flirte désormais avec le milliard en capital (916 millions de dollars) levés en cinq ans auprès d’investisseurs, essentiellement des fonds spécialisés dans la Tech, comme l’américain TCV, le suisse Lakestar ou encore DST Global, le fonds créé par le milliardaire israélo-russe Youri Milner. La société reste valorisée 5,5 milliards de dollars.

Son PDG Nik Storonsky l’assure : il « ne cherchait pas activement à lever des capitaux supplémentaires ». Cet argent servira néanmoins à financer la poursuite du développement de la néobanque, qui continue d’étoffer sa gamme de services et de produits. Elle prépare notamment le lancement dans les prochaines semaines d’un nouvel outil de gestion des abonnements pour ses clients. Et travaille toujours à l’élaboration de nouvelles offres de crédits.

Ces fonds permettent surtout à Revolut de voir venir. La société n’est toujours pas rentable, et la crise du coronavirus a mis à mal les modèles économiques des néobanques , basés sur l’acquisition rapide et massive de clients, avec des services peu coûteux. Revolut, dont les revenus issus des transactions par cartes ont diminué pendant le confinement, a d’ailleurs commencé à faire évoluer certains tarifs à la hausse.

Dans ce contexte, la néobanque londonienne reste également à l’affût des opportunités d’acquisitions dans le secteur. Interrogé par le Financial Times en mai, Nik Storonsky avait indiqué qu’une partie du demi-milliard de dollars levés en début d’année servirait aussi à financer de la croissance externe.

La fintech de la semaine : iBanFirst

iBanFirst, spécialiste français des services financiers pour les entreprises internationales, annonce l’implantation d’un centre de R&D à Tunis. Il s’agira de son troisième après ceux de Paris et de Dijon. « La décision d’iBanFirst de localiser une partie de son activité en Tunisie s’est rapidement imposée, alors qu’il est de plus en plus difficile en France de recruter des profils Tech de haut niveau. Ce pays est également très vite apparu comme une évidence du fait, notamment, de la proximité géographique, culturelle, linguistique entre ces deux pays », explique un communiqué.

iBanFirst lance un plan de recrutement en France et en Tunisie avec quarante-cinq embauches à pourvoir en 2020, dont vingt sur le centre de Tunis. Ce dernier devait débuter son activité en mars 2020, mais la pandémie du coronavirus a retardé son ouverture.

Créée en 2013 à Paris et proposant une alternative à l’offre traditionnelle des banques, avec notamment une plate-forme dédiée aux transactions multidevises, iBanFirst (180 salariés) revendique plus de 4 000 clients dans toute l’Europe. L’entreprise française réglementée par la Banque Nationale de Belgique en tant qu’établissement de paiement habilité à exercer dans toute l’Union européenne – a levé plus de 46 M€, en trois tours de table, auprès de fonds de capital-risque dont Elaia Partners, Large Venture (BPI France), Serena et Breega ainsi que de business angels dont Xavier Niel.

On se retrouve la semaine prochaine avec la prochaine Fintech de la semaine !     

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Lamiae KETTANI

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