EURAZEO investit dans la fintech Thought Machine

Eurazeo, à travers Eurazeo Growth, a annoncé un investissement de 33 millions de dollars dans le tour de série B de Thought Machine, un éditeur de logiciel core banking nouvelle génération. Ce tour de financement supplémentaire de 42 millions de dollars mené par Eurazeo Growth aux côtés de British Patient Capital et de SEB clôture la série B de Thought Machine et porte le montant total du tour à 125 millions de dollars.

Thought Machine a été fondé en 2014 par un ancien ingénieur de Google, Paul Taylor, pour développer Vault, un logiciel de core banking moderne, natif au cloud. Ce logiciel s’adresse aux établissements bancaires dont l’infrastructure repose aujourd’hui sur une technologie devenue obsolète.

La société compte aujourd’hui parmi ses clients, Lloyds Banking Group, Atom Bank et Standard Chartered, ainsi que SEB qui rejoint ce tour de financement.

Ce nouveau tour de financement va permettre à Thought Machine de continuer à investir dans son expansion internationale, en recrutant de nouveaux collaborateurs en Asie, aux États-Unis et en Australie. La société va également poursuivre le développement de nouveaux produits et fonctionnalités, notamment une solution de paiement avancée !

Nickel continue de cartonner !

Nickel, le compte et la carte de paiement distribués en bureaux de tabac, ne faiblit pas !  

Tout un symbole : alors que son principal concurrent, le compte C-zam distribué dans les magasins Carrefour, vient de mettre la clé sous la porte, Nickel n’a jamais ouvert autant de comptes. Selon les résultats du 1er semestre, dévoilés cette semaine par son actionnaire BNP Paribas, le nombre de clients de l’établissement de paiement a progressé de 27% entre le 30 juin 2019 et le 30 juin 2020. Il s’approche désormais des 1,7 million. En France, hors banques de réseaux, seul Boursorama fait mieux.

Nickel ne semble donc pas avoir pâti de la crise du coronavirus. Il faut dire que les bureaux de tabac, son unique réseau de distribution, faisaient partie des rares commerces autorisés à ouvrir pendant le confinement. Il a aussi profité du déconfinement. Le mois de juin a été le meilleur mois de son histoire, avec 38 345 nouveaux comptes ouverts. À ce rythme, Nickel paraît donc bien parti pour atteindre son objectif : les 2 millions de comptes avant la fin de l’année 2020.

Autre marque appartenant au même groupe, Hello Bank se porte bien également. Dans la communication accompagnant ses résultats, BNP Paribas ne s’étend pas beaucoup sur son service de banque mobile, se contentant de préciser que « le nombre de clients est en forte hausse (+22,7% par rapport au 30 juin 2019) ». Soit 569 000 clients environ au 30 juin 2020 !

Villyz veut donner du sens à l’épargne des Français

Villyz, c’est le nom de la nouvelle start-up française fondée, entre autres, par trois anciens de l’ACPR. Entre le modèle de la fintech et de la govtech, la plate-forme veut combiner le financement bancaire et citoyen pour financer les projets d’intérêt général des collectivités. Son lancement est prévu pour le mois d’octobre. 

«Nous sommes nés pendant la crise du Covid, avec la volonté de donner du sens et de l’impact à l’épargne des Français. En tant que citoyen, il est difficile de savoir à quoi est employé son argent, alors que de nombreuses personnes souhaitent investir dans des projets à impact local», confie à L’Agefi Arthur Moraglia, co-fondateur de Villyz. 

Concrètement, les Français pourront financer des projets via des prêts avec intérêt aux collectivités ou organismes publics. Le taux est fixé par la collectivité et devra être au moins égal à deux fois celui du livret A, soit 1%. «L’investissement citoyen sur Villyz est fiable, rémunérateur et à fort impact local», précise l’ancien expert fintech de l’ACPR. 

La plate-forme veut s’insérer dans une niche qu’elle considère comme prometteuse : le marché du financement des collectivités locales, qui n’a pas été «véritablement» pénétré par les fintechs, estime Arthur Moraglia. «La seule manière d’accompagner la transformation de ce marché en y apportant de l’innovation, c’est de travailler en étroite coopération avec les acteurs bancaires», précise l’entrepreneur. 

Pour ce dernier, les banques «souhaitent aller vers une meilleure standardisation des contrats de crédit aux collectivités, pour se concentrer sur certaines opérations à forte valeur ajoutée». Elles pourront soit avoir accès direct aux collectivités qui réalisent leurs demandes de financement sur la plate-forme Villyz, soit proposer à leur clientèle actuelle d’inclure une part de financement citoyen dans leur prochain financement.

Fondée en mars dernier, Villyz est sur le point de boucler une première levée de fonds. Pour se rémunérer, elle prélèvera une faible marge sur l’intermédiation bancaire lorsque les collectivités se financent directement via Villyz ou sur le financement citoyen «lorsque que nous réalisons cette activité pour la clientèle d’une banque partenaire. C’est par l’effet volume que nous avons vocation à devenir rentable», précise Arthur Moraglia.

Pour opérer, la fintech s’appuiera sur l’agrément d’intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) et d’intermédiaire en financement participatif (IFP), modèle récemment permis par l’entrée en vigueur de la loi Pacte.

Située dans le 14e arrondissement de Paris, loin de l’effervescence des événements fintech du Palais Brogniart, la start-up compte rapidement se faire un nom. Si son modèle est singulier, elle devra néanmoins faire face à la concurrence d’acteurs déjà en place, telle que la plate-forme de crowdlending Lendopolis. 

Avec l’assurtech Seyna, Villyz est l’une des rares fintech françaises fondée par des anciens de l’ACPR. L’équipe, actuellement composée de six personnes, dont Arthur Moraglia à la stratégie et au développement, Sylvain Peyron aux finances et données et Anne-Sophie Lawniczak sur les aspects juridiques et réglementaires, a vocation à grossir rapidement.

Maroc : 11 sanctions prononcées par BAM en 2019

Dans le cadre de sa surveillance des établissements assujettis, Bank Al-Maghrib adopte une approche reposant sur un contrôle permanent, sur la base de documents remis périodiquement par ces établissements et des missions ponctuelles de contrôle sur site.

Cette année, la Banque Centrale a mené 28 missions de contrôle sur place, dont 3 à caractère général et 2 missions conjointes avec la commission bancaire de l’UMOA, auprès de 2 filiales de 2 groupes bancaires marocains situées au Mali et au Sénégal.  

Le reste des missions est à caractère thématique. Celles-ci ont porté sur l’évaluation de la qualité des actifs, de la gestion des risques transfrontaliers, du dispositif de gestion des risques de marché et de la gestion actif-passif en devises, du dispositif de contrôle interne, du système comptable, la sécurité des systèmes d’information et la cybersécurité ainsi que du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. 

À l’issue des contrôles sur place et à distance, des plans d’actions correctives ont été mis en œuvre par les établissements pour prendre en charge les recommandations de Bank Al-Maghrib. Ces plans d’actions font l’objet d’un suivi de leur mise en œuvre.  

Parallèlement, “la Banque a formulé des sanctions dans le cadre d’infractions, au nombre de 11 cette année : 7 sanctions disciplinaires à l’encontre de 2 banques, 3 associations de micro-crédits, un établissement de paiement pour des griefs qui ont concerné leurs situations prudentielles pour 6 d’entre elles. Et dans le domaine de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme pour l’une d’entre elles”, a indiqué ce lundi Hiba Zahoui, Directrice de la supervision bancaire auprès Bank Al-Maghrib, lors de la présentation du rapport annuel sur la supervision bancaire relatif à 2019. 

Brexit : l’Europe donne une date limite aux banques britanniques

Les institutions financières et de paiement britanniques doivent avoir pris leurs dispositions et demandé les autorisations nécessaires pour poursuivre normalement leurs activités en Europe continentale avant la fin de l’année 2020, sous peine d’exercer illégalement, avertit mercredi dernier l’Autorité bancaire européenne (ABE).

« A compter du 1er janvier 2021, les établissements financiers basés au Royaume-Uni et ne disposant pas d’un agrément valable des autorités compétentes de l’Union européenne (UE) perdront leur autorisation de fournir des services dans l’UE », rappelle l’ABE dans un communiqué.

Les sociétés financières doivent veiller à mettre en place « à l’avance » des dispositifs « proportionnels à l’ampleur, à la portée et à la complexité de leurs activités, afin de permettre une gestion efficace et efficiente des risques qu’elles génèrent ». Elles « ne devraient pas externaliser leurs activités au point de fonctionner comme des « coquilles vides », mais elles devraient accroître leur empreinte européenne, y compris leurs ressources locales, proportionnellement au volume d’affaires réalisées dans et à partir de l’UE ».

Quant aux groupes possédant déjà toutes les autorisations requises, « pas de place pour la complaisance », assène l’autorité bancaire. Des mesures supplémentaires doivent être également prises en matière d’évolution des contrats et de la clientèle, d’expositions systémiques aux infrastructures de marchés financiers du Royaume-Uni et d’accès aux marchés de financement, ajoute-t-elle, entre autres points d’attention.

Outre ces dispositions, les établissements financiers sont tenus de « se conformer dûment à toute la législation européenne » en vigueur, renchérit l’organisme, pointant les exigences réglementaires en capital, la protection des consommateurs et le respect des règles contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

L’ABE rappelle au passage aux « établissements de paiement et de monnaie électronique agréés au Royaume-Uni » qu’il sera « illégal pour eux de fournir des services » dans l’UE après le 31 décembre 2020 sans avoir été autorisés au préalable par une autorité compétente de l’UE.

Ces sociétés de paiement devront notamment respecter la nouvelle directive sur les services de paiement (DSP2) et une « soumission tardive de la demande » ne garantit pas l’octroi d’un agrément avant le 1er janvier 2021. Tout comme « le simple fait de soumettre une demande sans recevoir d’autorisation effective ne donne pas le droit de continuer à fournir des services de paiement ou de monnaie électronique après le 31 décembre 2020 », sur une base transfrontalière, souligne l’ABE. Par conséquent, les sociétés de paiement britanniques sans autorisation « seront tenus de cesser leurs activités dans l’UE ou de prendre le risque de faire l’objet de mesures coercitives ».

La fintech de la semaine : TransferWise

TransferWise a été fondé en 2010. Sur ces dix dernières années, la fintech a réussi à se déployer dans le monde entier pour proposer des solutions de transfert d’argent venant prendre à contrepied les banques traditionnelles et certaines banques en ligne : grâce à leur technologie, aucun des transferts effectués par les clients ne traverse réellement les frontières. TransferWise profite juste de ses banques partenaires dans les différents pays pour reverser l’argent envoyé.

 

En 2020, ce sont 8 millions de clients qui utilisent ainsi le service de la fintech. 54 devises sont disponibes. De nouveaux produits ont aussi vu le jour et venant concurrencer les néo-banques. On pense notamment au développement de nouveaux outils d’épargne et d’investissement, prévus « dans les douze prochains mois ». Pour cela, la société a fait appel aux régulateurs britanniques pour obtenir les licences adéquates.

 

Après avoir doublé sa valorisation par ce processus en juin 2019, la société de transferts d’argent a indiqué avoir dépassé le cap symbolique des 5 milliards de dollars cette semaine !  Elle rejoint ainsi Revolut mais également Checkout parmi ce cercle des licornes britanniques opérant dans la finance !

On se retrouve la semaine prochaine avec la prochaine Fintech de la semaine !     

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…See You Next Week

Lamiae KETTANI

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