Le paiement sans contact ne cesse de gagner du terrain pour des raisons sanitaires !

Nous l’évoquions semaine dernière, nous le réaffirmons cette semaine, la tendance mondiale est au paiement car les clients craignent une contagion au Covid 19 !

Aux États-Unis, depuis Avril, 27% des petites entreprises ont connu une augmentation du nombre de clients utilisant des services comme Apple Pay et Google Pay. Aujourd’hui les américains utilisent également des applications mobiles liées à des paiements tels qu’Amazon Prime Now pour passer des commandes de livraison ou de ramassage pour l’épicerie. Bref, les gens ne veulent plus manipuler de l’argent liquide, surtout en ce moment !

Alors que les gouvernements et les consommateurs tentent de minimiser les interactions entre les personnes et les surfaces communes, les institutions de paiement quant à elles ont pris l’initiative d’augmenter les plafonds des paiements sans contact, et ce dans l’optique de freiner la propagation du coronavirus. #NLV       

Les géants Mastercard et Visa ont augmenté les plafonds des transactions sans contact dans plusieurs pays. Les réseaux de cartes relèvent le plafond au Canada de 100 $ CA (71,64 $) à 250 $ CA (179,10 $), par transaction numérique. Mastercard augmente également sa limite au Kenya, à Maurice, en Tanzanie et en Ouganda, renforçant la liste des marchés dont les plafonds ont été augmentés par les entreprises ou les autorités locales.

Bonnes nouvelles pour les Français ! Le 11 mai prochain, les Français à leur tour pourront faire des paiements sans contact pour des achats avec un plafond relevé à 50 euros. Dans un communiqué envoyé jeudi 16 avril par la Fédération Bancaire Française (FBF), il est indiqué que le plafond de paiement sans contact de 30 euros augmentera afin de contribuer aux gestes barrières face à l’épidémie de COVID-19.

Quand on y pense, si les réseaux de cartes poussent leurs plafonds de plus en plus haut dans le monde et convainquent davantage les banques émettrices de distribuer des cartes de paiement sans contact, le mode de paiement pourrait être favorisé par une large bande de consommateurs d’ici la fin de la pandémie. Les consommateurs s’efforcent déjà d’éviter les magasins, mais lorsqu’ils doivent s’y rendre, ils n’ont qu’une envie c’est d’effectuer la transaction le plus rapidement possible en minimiser leur contact avec les surfaces partagées.

Si l’aspect sanitaire a accéléré la décision, il faut souligner que le rehaussement du plafond des paiements sans contact avait été demandé depuis longtemps. Dans un monde où la carte bancaire a repris de l’attrait aux yeux des Français, le paiement sans contact est des plus appréciés pour sa simplicité et sa rapidité.

Fallait il attendre le Covid pour répondre à cette demande ?

Apparement oui, il s’agit d’une question de sécurité. Le paiement sans contact fonctionne de façon automatique à partir du moment où un terminal de paiement avec un montant demandé est à proximité de la puce de votre carte. Conséquence directe, de nombreux vols sont constatés chaque année. On va dire que cette limite de 30 euros permettait en quelque sorte de limiter les dégâts…

Ensuite, ce mode de paiement est loin d’être simple et sans risque. Selon la Fédération bancaire française, ce rehaussement de plafond demande une industrialisation informatique lourde et délicate ne pouvant se faire du jour au lendemain, dans la précipitation, sans risquer de déstabiliser un système qui fonctionne bien… mais on va dire que c’est parfois sur fond de crise que l’on prend des risques !

Depuis que les cartes bancaires peuvent être numérisées sur les smartphones, il est possible de payer – toujours sans contact – avec notre mobile et de façon tout aussi rapide. On le voit, les applications Google Pay et Apple Pay sont de plus en plus populaires (Google Pay est l’application fintech avec la plus forte croissance en France en 2019), et les montants ne sont pas aussi restreints que ceux des cartes plastiques.

Une chose est sûre, l’épidémie de COVID-19 aura un impact fort sur la fintech : les nouveaux services de paiement se découvrent (enfin) avec un nouvel avantage, cette fois-ci sanitaire. ;-)

Allez on ne peut pas se mentir, les paiements sans contact possèdent un plafond restreint et ont encore un long chemin à parcourir, oui… Mais leur avantage sanitaire face à l’épidémie de COVID-19 est indéniable, en participant à cet ensemble de gestes barrières . #NLV

 

Canada : Les prêteurs de FinTech font entendre leur voix

L’Association canadienne des prêteurs, un groupe qui comprend FinTech et des prêteurs alternatifs, demande au gouvernement fédéral d’étendre son plan de relance économique actuel pour y inclure des options de prêts alternatifs.

Tout a commencé par une lettre ouverte qui a été envoyée au Premier ministre Justin Trudeau (et à plusieurs autres). Dans cette lettre, l’Association canadienne des prêteurs (CLA) a souligné la nécessité d’offrir des options de prêt alternatives, en les promouvant comme un moyen de soutenir les PME non couvertes par le plan de relance actuel.

Sneak peek de la lettre : « Les membres de la CLA soutiennent fermement l’allocation de 10 milliards de dollars en capital du gouvernement du Canada à la BDC/EDC. Cependant, des dizaines de milliers de véritables petites entreprises, telles que des restaurants, des magasins de détail et des ateliers de réparation automobile, peuvent ne pas être desservies de manière adéquate. Par conséquent, les Canadiens pourraient être confrontés à la perspective de laisser derrière eux les véritables petites entreprises qui sont les plus touchées par cette crise et qui sont les plus susceptibles d’échouer ».

Attention, la CLA ne demande pas au gouvernement d’ajouter du capital supplémentaire à son programme de prêts, mais plutôt au gouvernement fédéral de tirer parti des plateformes numériques pour s’assurer que son plan de relance atteigne les petites entreprises qui en ont besoin.

La CLA a mis en avant trois raisons pour lesquelles les petites entreprises ne seront pas suffisamment servies par le plan de prêt actuel de 10 milliards de dollars du gouvernement fédéral, en soulignant que de nombreuses petites entreprises ne répondent pas aux exigences des institutions financières traditionnelles.

Il est vrai que les montants des prêts requis par ces entreprises sont généralement relativement faibles, ce qui pourrait les amener à être moins prioritaires dans un système traditionnel de distribution des capitaux. L’autre point inquiétant est le volume de « demandes de crédit à délai critique » émanant de petites entreprises qui arrivent dans le cadre du COVID-19, ces PME risquent de submerger les institutions financières et leurs processus de souscription traditionnels…

Les effets économiques de COVID-19 ont déjà été observés dans tout le Canada. Une majorité de petites entreprises canadiennes connaissent déjà une baisse de revenus de plus de 50 %, même au cours de la première semaine de mise en œuvre de l’auto-isolement. Les PDG canadiens du secteur des technologies expriment fortement leur inquiétude concernant le programme de prêts de 10 milliards de dollars du gouvernement, en faisant remarquer que les entreprises technologiques en phase de démarrage, n’ont traditionnellement pas droit à de tels programmes !

En fait, l’appel de la CLA au gouvernement est similaire à l’appel de FinTechs aux États-Unis n’est ce pas ? Les Fintechs américaines font pression sur leur gouvernement pour permettre aux prêteurs spécialisés dans les technologies de faire partie de tout plan de relance ! Le groupe, Financial Innovation Now, est une alliance de leaders technologiques qui proposent des prêts alternatifs, dont Square, Intuit, Stripe, Apple, Amazon et Google. L’organisation canadienne a noté que des programmes similaires sont mis en place entre les gouvernements et les Fintech dans des pays comme le Royaume-Uni et l’Australie.

Avec le soutien de la BDC (La Banque de développement du Canada), des banques canadiennes et de la communauté Fintech, le gouvernement du Canada a de meilleures chances de toucher le plus grand nombre d’entreprises et de s’assurer que les entreprises les plus vulnérables de notre économie survivent.

Vive la coopétition exacerbée en période de crise !

 

La Fintech de la semaine : Stripe lève 600M$

Stripe, la fintech basée à San Francisco proposant aux entreprises des solutions de paiement en ligne, vient de réaliser une nouvelle levée de fonds en série G, évaluée à 600 millions de dollars. Il s’agit d’une expansion du précédent tour de table de septembre 2019, où la société avait déjà pu obtenir un financement de 250 millions de dollars, ce qui avait fait monter sa valorisation à plus de 35 milliards de dollars.

Cette actualité arrive en pleine crise sanitaire et économique. La période est loin d’être en dehors du contexte de cette envolée pour la fintech d’origine irlandaise. Le contexte actuel est très profitable aux acteurs de la fintech (comme les néo-banques et les banques en ligne) comme pour le commerce en ligne. Un cocktail parfait pour Stripe, qui veut offrir ses solutions de paiements en ligne. La startup expliquait que certains de ses clients américains avaient dépassé le milliard de dollars de chiffre d’affaires depuis l’arrivée de l’épidémie, favorisant les transactions en ligne.

D’ailleurs, Stripe accueille depuis peu l’application Zoom, qui a vu son nombre d’utilisateurs bondir à 200 millions. Stripe travaille également avec Shopify, Booking.com, Heetch, et Deliveroo, et son nombre de clients continue à croître. « Les entreprises qui ont reporté leur transition en ligne ou qui n’avaient aucune raison d’opérer en ligne ont sauté le pas pratiquement du jour au lendemain » ajoutait le président de la décacorne.

On se retrouve la semaine prochaine avec la prochaine Fintech de la semaine !

 

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Stay safe

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…See You Next Week

By Lamiae Kettani
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Courage à tous et restez chez vous !